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Cliquez sur la vidéo pour avoir accès au témoignage que nous livre Baptiste, après avoir effectué une retraite silencieuse Vipassana. 👇

Retranscription Texte de la Vidéo – « Retraite silencieuse Vipassana avec Baptiste » :

💬Bonjour Baptiste, avant de commencer, peux-tu nous parler un peu de ton parcours ?

Je suis Baptiste Morineau, naturopathe et accompagnateur de jeûne. Je pratique aussi le Tao et le Tantra et j’ai commencé à faire des retraites Vipassana en 2016.

💬Une retraite silencieuse Vipassana, ça consiste en quoi exactement ?

Il s’agit de 10 jours dans un centre de méditation. On commencent la journée vers 4h -4h30 et on part pour 10h de méditation à peu près. Avec 1h30 d’enseignement au milieu. Donc on reste à peu près 12h assis et on termine vers 9h-9h30 le soir. 10 jours en silence avec soi-même. On n’a ni le droit d’écrire, ni de lire, ni d’écouter de la musique. On a pas le droit de communiquer avec les autres. A part pour parler à l’enseignant si on rencontre un problème.

On prend deux repas par jour: le matin et le midi. Le soir / l’après-midi, il peut y avoir un collation pour les nouveaux qui arrivent. Puis, pour les anciens étudiants c’est une tisane.

« Vipassana » signifie « la vision profonde« , ce qui revient à voir les choses telles qu’elles sont.

il y a différentes traditions qui proposent ces retraites. Moi, principalement, ce dont je parle là c’est la tradition de Goenka. La tradition Goenka a un peu épurée ce qu’on peut trouver dans les traditions comme le bouddhisme tibétain. Il n’y a que la méditation. Il n’y a pas de rituel, de danse, de prière ou de folklore, comme on le retrouve dans le bouddhisme tibétain. C’est vraiment épuré : c’est méditer assis, ça reste très simple.

💬Est-ce que tu peux nous parler de ta toute première retraite silencieuse Vipassana ? Qu’est-ce qui t’a donné envie de réaliser cette expérience ?

J’ai toujours été attiré par le fait de me rencontrer moi-même et de me challenger.

La première fois que j’en ai entendu parler des retraites silencieuses, ça devait être en 2008-2009. J’avais pris en stop un couple d’allemand qui se rendait à Auxerre. Moi j’allais à l’entraînement. Comme il était tard je leur propose de venir dormir chez moi en leur proposant de les déposer sur l’autoroute le lendemain. Ils me racontent alors qu’il vont à Auxerre pour faire une retraite de 10 jours de méditation en silence.

La première fois que j’entends ça, je me dis « C’est quoi ces fous?! Passer 10 jours seuls à méditer?! Et puis c’est quoi la méditation? ». J’en avais un peu entendu parler mais pas plus que ça. Ils étaient très simples? très joyeux, curieux, et pas du tout « endoctrinés » dans quelque chose. Je les ai senti très ouvert et ça m’a mis la curiosité.

Je me suis fait la réflexion qu’une expérience comme ça devait être assez fou… Mais et que clairement je n’étais pas prêt pour le faire … mais ça a planté une graine en moi en fait. Et j’ai senti qu’au fur et à mesure des années ça me parlait de plus en plus.

Puis j’ai rencontré d’autres personnes qui en faisaient, et en 2014 je me suis inscrit la première fois en Australie. Sauf que finalement je n’y suis pas allé parce que j’ai trouvé un boulot en parallèle juste avant. J’ai préféré aller travailler que faire ça, mais bon, c’était aussi un peu une fuite. J’avais quand même peur d’y aller quoi, la peur du « je vais souffrir, ça va faire mal, 10 jours assis », etc.

Et en fait, une des plus grosses peur c’était que j’avais peur de péter un câble.

Comme je suis quelqu’un de d’assez extraverti et de dynamique, rester en place pendant 10 jours assis, c’était pas possible. Je me voyais me lever en plein milieu du séjour et péter un câble.

Mais bon,il y avait la possibilité de partir, on n’est pas enfermés, c’est pas un truc militaire… Si au bout de 3 jours ça va pas, on peut partir. Donc je me dis voilà « ça me coûte rien » (littéralement).

Dans la tradition Goenka c’est un don en fait. Ce séjour nous a été offert par d’autres personnes qui sont venues, et nous on est tenu de faire un don seulement si on a fait les 10 jours complets. Alors je me disais « si je m’en vais au bout de 5 jours je n’ai rien à payer quoi« . Alors même financièrement il y a rien d’engageant.

Donc j’y suis allé mais en mode déterminé quoi! Moi c’est ma façon d’être, pour aller vers des choses qui me font peur, il faut que j’y aille en mode guerrier. En mode « si je meurs je meurs  » ! Et vraiment je me suis dit ça parce que j’ai vraiment senti que ça allait être confrontant et que ça allait être difficile.

Quand j’écoutais les gens en parler, personne ne me disait que ça avait été le paradis pendant 10 jours! J’ai jamais entendu ça. J’entendais les gens me dire que c’était douloureux, mais qu’en même temps ils avaient aussi connus des états magnifiques. Ça leur avait apporté énormément, et ça me poussait à y aller aussi.

Mais chaque expérience est différente! Moi je l’ai fait plusieurs fois et à chaque fois c’était différent. Même à des moments où je sens confiant et où je me dis que comme je l’ai fait plusieurs fois ça va aller et tout, et bien c’est pas forcément le cas.

Les deux dernières fois surtout, j’ai voulu partir tellement c’était dur.

Donc en fait ouais c’est une expérience propre à chacun.

Ma première fois c’était particulier, c’était en Inde. Je me retrouve à Thiruvannamalai car il y a un centre là bas. Je trouvais que l’Inde c’était parfait comme contexte pour commencer. Durant ce séjour j’ai connu des moments de « grâce », de félicité, qui étaient magnifiques, alors même que j’étais assis, c’est ça qui était fou!

Et en même temps j’ai connu des moments de colère et de haine, de rage intérieure même, alors même que j’étais tout seul assis, c’est ça qui est drôle en fait. D’un côté si on regarde de l’extérieur bah je suis JUSTE assis, je fais rien de spécial genre « le mec il est tranquille quoi » mais en fait intérieurement c’était un volcan à des moments.

Quelque fois où j’étais avec de la colère, je repensais à plein de choses de mon passé, à moi-même. Il y avait une part de moi-même qui m’observait et qui se disait « mais comment c’est possible d’être autant en colère alors même que ça fait 5 jours que je suis assis, que personne me parle, personne qui me fait chier, on me donne à manger en plus, comment c’est possible de vivre ça ?!? ».

Ça, ça a été une prise de conscience par la pratique.

Vraiment, c’est mon monde intérieur qui régit mon bien-être en fait, c’est pas l’extérieur.

Avant je « savais » que « changer le monde était possible en se changeant soi-même » etc, oui c’est bien beau ça. Je l’avais quelque part déjà « intégré » dans ma tête mentalement, mais là, c’était pratique. J’ai bien vu qu’en fait à des moments le paradis et l’enfer c’est MAINTENANT et c’est ce qui se passe à l’intérieur de moi. Alors j’ai côtoyé l’enfer et d’une certaine façon, j’ai compris que c’était moi qui créais ça en fait (…)

Et l’idée de la méditation Vipassana c’est observer ce qui se passe sans sans être pris dedans.

Ça m’a permis d’expérimenter et de développer cette équanimité.

Équanimité= « accueillir les choses telles qu’elles sont sans les juger en terme de bien/mal »

Elle permet de dire : « ok j’ai une douleur« . Ce qui se passe habituellement chez moi quand j’observe une douleur c’est que mon mental commence à créer une souffrance. Des pensées telles que :

« Si j’ai mal, si je continue comme ça je vais je vais abîmer mes tendons, je vais abîmer mes muscles, je vais pas pouvoir me relever facilement, je suis en train de me faire du mal ».

Tout ce mental, à force de l’observer finalement, se dissout comme des nuages qui passent dans le ciel. Par contre si je m’engouffre dans le nuage de cette souffrance, je fais du ressassement. Je remettais même en question la retraite en pensant « c’est comme des militaires là on est là pour nous reconditionner et le mec qui nous balance des enseignements mais en fait *blabla mental* ».

(…)

Donc là le principe de l’équanimité c’est un peu sortir de cet esprit bien/mal, agréable/désagréable. Et puis d’accueillir les choses telles qu’elles sont. Vraiment c’est une pratique qui demande du temps.

Je pense que si je ressors avec des maîtres mots de ces expériences de retraite silencieuse Vipassana, c’est : douceur, tolérance et souplesse.

Pour moi ce qui a été important pour pouvoir passer tout ça, c’est à la fois d’être radicalement déterminé à rester en place (pendant la méditation), à ne pas partir, et en même temps dans ce qui se passait et qui était douloureux bah de mettre de la douceur de la tolérance et de la souplesse. Simplement m’accueillir comme je suis…Je suis en souffrance et c’est ok.

Au fur et à mesure en fait avec cette détente et ben l’accueil se fait de plus en plus facile aisément quoi.

Ça aide énormément au quotidien / on est beaucoup moins réactif ensuite.

Je me rappelle quand je suis sorti de Vipassana je prends un bus et à un moment c’était vraiment rempli de chez rempli quoi, et là il y a un mec qui arrive avec des bottes de foin. Évidemment je me dis « ça passe pas là« , et là tout le monde se bouge pour laisser de la place on rentre les bottes de foin. Tout ça avec le bruit, les odeurs, enfin l’Inde quoi, et on était avec d’autres étudiants et on se regarde et on avait un sourire du genre « c’est comme ça« . Et la magie elle est là en fait.

Cette expérience a m’a donné une sérénité à des moments « à toute épreuve », vraiment, à des points je pensais vraiment qu’il pouvait y avoir l’Apocalypse, et que j’étais en capacité de l’accueillir.

A ce moment là, on goûte à une notion qui est primordiale chez les bouddhistes, c’est une loi de la nature qui s’appelle l’impermanence. Ce qui fait que même cet état où je suis complètement serein, à un moment je sais que ça va s’arrêter. Il y a des moments où je vais retrouver un état où je suis anxieux Où je me dis: « là j’ai pas la j’ai pas la capacité de dépasser ça« . Et ça quelque part ce qu’on peut ressentir finalement au quotidien mais de manière condensée.

Dans les retraites Vipassana, on a l’espace pour aller observer ça alors qu’au quotidien moi je fuis : si à des moments un truc me plaît pas bah je me mets une vidéo qui me fait du bien, je vais à la piscine, je vais voir des copains je me mets de la musique, etc. Et là non en fait: je suis obligé de rester avec ce qui m’emmerde.

Mais ce qui est chouette c’est qu’on est vraiment accompagnés lors des retraites. (…)

C’est pour toutes ces raisons je pense que depuis 20 ans la méditation connaît un essor en Occident de fou, parce qu’en parallèle, il y a aussi beaucoup plus de technologies et d’écrans partout. Et ça, ça nous coupe de nous-même d’une certaine façon. Du coup, il y a une part de nous qui ne se retrouve pas là-dedans et qui a envie de retrouver quelque chose de simple, d’essentiel, un retour à soi.

C’est un retour à soi à l’essentiel et je pense qu’on a tous cette quête de liberté intérieure en fait…

Même si on regarde les riches : qu’est-ce qu’ils cherchent à travers le pouvoir? Une liberté. Il y en a qui disent « moi je vais faire ce que je veux quand je veux« , la volonté qui se cache derrière c’est une quête de liberté. Le problème c’est qu’ ils sont focalisés sur l’aspect extérieur, mais c’est une illusion, parce que la quête est intérieure.

C’est ce que disait Nelson Mandela quand il était dans une cellule de 9 m² en prison: il se sentait libre. Donc c’est vraiment pas une notion de « je fais ce que je veux quand je veux » parce que lui il pouvait pas, mais lui se sentait libre donc pour moi la liberté c’est vraiment une notion intérieure.

💬Est-ce que tu as des anecdotes cocasses à partager sur ton expérience silencieuse Vipassana ?

Pendant 10 jours il se passe vraiment plein de choses. Par moment mon cerveau face à la douleur avait besoin de partir dans l’imaginaire.

Par exemple, je retournais dans mon collège, comme si j’étais en vision avec un drone et que je voyais tout. Je revoyais les visages de mes copains, de mes copines, des profs et je voyais tout en détail, c’était impressionnant, ça m’a vraiment bluffé.

C’était la première fois que j’avais des souvenirs aussi clairs en fait.

Après je voyais aussi que je sortais de l’observation de mes ressenti corporels, mais qu’à des moments j’en avais besoin. Parfois c’était tellement dur de rester concentré que le cerveau développe cette capacité à partir dans l’imagination.

Il y avait à la fois l‘imagination et à la fois les souvenirs. C’était chouette de retourner dans mon enfance et tout. J’ai kiffé retourner aussi dans des scènes un peu plus érotiques, qui m’aident aussi grâce aux endorphines qui me détendent. C’est un peu comme si mon corps le réclamait.

Après je suis repassé aussi dans des souvenirs douloureux avec de la colère, de la rage aussi, toutes les injustices que je pouvais voir à travers mon quotidien là où j’habitais. Des relations entre prof et des élèves, les profs que je trouvais odieux, racistes. Tout ce qui est injustice me touche énormément en fait. Et puis des fois, il suffisait de sortir pour entendre des trucs de ouf! Les adultes qui font des leçons… Nous en tant qu’adolescents, on est là, on demande rien, et on se fait bâcher de tous les côtés. On nous prend des fois pour de la merde, sans aucune considération. Moi j’en ai souffert étant ado, et j’ai développé une colère vis-à-vis de certains adultes, des costards-cravate, qui étaient pour moi responsables (tout comme les riches et les politiciens) de la misère du monde.

A tel point qu’à une époque, quand j’étais adolescent, je réfléchissais même à la façon de reformer « action directe » (un groupe extrémiste de gauche dans les années 80 qui séquestrait les patrons).

Cette pensée là est revenue pendant mes méditations lors de cette retraite silencieuse Vipassana.

C’est là où ça m’a fait peur parce que je me disais « C’est encore là ça ou quoi !?? »

Mais c’est parce que j’avais la haine quoi! Je voyais comment kidnapper un politique et comment le tuer même. Même ça je pensais que c’était trop facile, le mec qui meurt, il a plus rien en fait… Moi j’avais envie de faire souffrir en fait, et arriver à ces pensées là bon… Quand j’étais adolescent, ok. Mais là, revivre ça, alors même que ça faisait des années que j’avais quitté ces pensées? Je me suis posé des questions quoi : « est-ce que je suis pas un psychopathe en réalité ?! » .

Et en même temps quand je revisitais ces pensées, je les revivais pas de la même manière. C’est là que c’est intéressant.

Finalement j’avais un distance qui s’était créé vis-à-vis de ces pensées.

Là je les voyais beaucoup plus comme un nuage, et puis OK ça passe. Et comme je disais, j’étais accompagné aussi pour pouvoir les accueillir et ne pas les juger. Et en développant cette capacité d’accueil sans jugement, et ben ça passe beaucoup plus facilement.

Par contre, si je me dis « ah ouais mais c’est une partie de moi comment ça se fait que je vis ça » et cetera, dès lors je suis en train de créer un lien avec ces pensées. Et plus je crée un lien, plus je cristallise aussi ce lien d’attachement.

L’idée au contraire c’était de laisser aller.

Après j’ai connu aussi des moments opposés, d’extase ou de plénitude. Des sensations de connexion à tout le monde, de joie profonde mais tranquille. C’était pas une joie exubérante, et je crois que c’était juste le plaisir de d’être en vie. La gratitude de savoir que c’est une chance exceptionnelle.

Et tout ça, sans rien faire quoi, c’est ça qui est fou !

Tout ça en restant avec moi-même, assis. (…)

💬Ça serait très difficile pour moi d’être entourée de personnes sans pouvoir établir une connexion quelle qu’elle soit: pas de regards, pas de sourires…. Comment l’as-tu vécu ?

Ha ben ya des tentations oui. Moi je me rends compte que j’aime bien observer. Bien sûr je ressens ce besoin d’être en lien. Mais c’est chouette de pouvoir arriver à l’observer. Moi ça m’a permis de développer quelque part une certaine autonomie et une souveraineté. C’est à dire que quand j’ai un besoin affectif et ben je peux l’observer. Avant j’allais chercher à l’assouvir immédiatement. (…)

Christophe André parle très bien de la méditation. Il y a des conséquences : ça détend , ça amène une stabilité émotionnelle, etc. Mais ça permet aussi d’observer, de poser son attention sur ce qui se passe dans son corps. Alors oui, à certains moment c’est douloureux mais c’est pas grave.

Ça m’a aidé récemment aussi. J’ai vécu des deuils autour de moi. Et je constate que je l’ai vécu plus facilement parce que la méditation m’aide beaucoup. Même quand je pense à ma propre mort. Les retraites Vipassana, pour moi à chaque fois c’est l’occasion de faire aussi un bilan sur plein de choses.

« Qu’est-ce qui se passe si je meurs demain »?

« Qu’est-ce qui se passe si la personne avec qui je partage ma vie s’en va demain? »

Ca me permet d’ajuster où est-ce que j’en suis, de faire un peu un « état des lieux » quoi.

💬Quels sont les effets immédiats et les effets à long terme que tu as retiré de cette expérience de retraite silencieuse Vipassana ?

Pour les effets immédiats : sentiment d’ancrage et de sérénité profonde.

Après 10 jours vraiment il y a un truc paisible, une connexion avec son corps et un relâchement dans le corps.

Moi ce dont j’avais peur aussi, pendant 10 jours, c’est que je fasse de la fonte musculaire du fait qu’il y a plus d’activité physique. Et en fait j’arrivais à un état de détente corporelle qui est tellement profond que quand je faisais des séances de sport après, le muscle étant tellement détendu que quand il contractait il se contractait super bien! Je faisais des trucs qui m’étonnaient moi-même, et ça c’est agréable à vivre.

Stabilité émotionnelle aussi, beaucoup plus!

Et dans mon quotidien je le gère beaucoup mieux c’est-à-dire que je vais beaucoup moins dans mes travers, comme me disperser, vouloir en faire toujours plus, dans mes critiques aussi, mon côté perfectionniste …Je ressors toujours avec plus de douceur, et au fur et à mesure, je développe une qualité de présence à moi-même, une présence concentrée. aussi à la fois capacité à être concentré mais tout en étant relâché dans la concentration. Donc ça me coûte de moins en moins d’énergie.

Le fait de pouvoir laisser aller les pensées et avoir une capacité à accueillir ça sans jugement me rappellent la notion de douceur et de sourire intérieur: comme le Bouddha. Des fois on le voit méditer avec un petit sourire. Et ben c’est un peu cette attitude là aussi de présence douce et aimante quelque part que j’aime développer en méditation.

J’en ai énormément besoin et ça m’aide beaucoup dans ma liberté et dans ma capacité à être en lien avec l’autre. Ça m’aide à être en relation avec les autres humains et aussi avec la nature, avec la vie en général, avec le deuil, avec la mort, avec le handicap, avec l’impuissance, avec la maladie, tout ça me permet un autre rapport au monde en fait. (…)

💬Quels conseils pourrais-tu donner à quelqu’un qui hésiterait encore à franchir le pas de la retraite silencieuse ?

Qu’ils s’écoutent profondément eux-mêmes, je pense qu’ils ont les ressources pour le faire.

De dédramatiser, aussi, les représentations qu’ils peuvent s’en faire, et de développer la foi qu’ils ont en eux. Ça va bien se passer !

Même si il y a des moments désagréables. C’est comme par exemple prendre un jus de radis noir ou un jus de légumes: c’est pas forcément agréable… Mais quand tu vois les bienfaits du jus de légumes et du radis sur l’aspect physiologique, tu signes direct !

Et quand je vois aussi les bénéfices de la méditation qui sont scientifiquement prouvés bah ça me motive d’autant plus! Donc ça c’est l’autoconditionnement finalement qui me permet de me motiver. Je pense que tout le monde est capable de développer un peu de détermination. Et d’être doux avec soi-même. (…)

Un autre témoignage ICI, avec le témoignage de Cécile.

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