La respiration consciente est l’élément incontournable des premiers pas en méditation.
D’abord, cela passe par l’observation de sa respiration naturelle, puis par la volonté d’y induire de légers changements. La méditation basée sur la respiration consciente est une des plus accessibles mais aussi une des plus puissantes de par la quantité des bienfaits qu’elle apporte.
La respiration est la base de tout.
Les bienfaits de la respiration
Voici une liste non exhaustive des bienfaits de la respiration consciente :
- Diminue l’anxiété et le stress
- Apporte de la vitalité
- Abaisse la pression sanguine et le rythme cardiaque
- Atténue le bavardage mental
- Apaise les tensions
- Favorise la concentration mentale
- Apaise les émotions fortes
- Renforce significativement le système immunitaire
Pour constater l’impact quasi-immédiat d’une bonne respiration, il est de nombreux exemples dans la vie courante capables de nous en convaincre.
Avez-vous déjà passé un oral stressant ? Avez vous été amené à monter sur scène ? A parler en public alors que la timidité vous paralysait ? Avez-vous constaté à quel point quelques profondes respirations ventrales ont été capables d’abaisser instantanément votre niveau de stress pour vous permettre de réaliser la performance en question ?
Lors d’une colère intense, quelques exercices de respiration consciente permettent aussi de se recentrer efficacement afin que nos émotions ne débordent plus qu’on ne le souhaiterait.
Si vous pratiquez le yoga, vous savez que la respiration est votre outil le plus précieux. A quel point elle est capable de vous apporter relâchement et détente. Combien elle vous permet de vous installer confortablement dans certaines postures qui, au début, mettent réellement votre souplesse à rude épreuve.
D’un autre côté, l’impact d’une bonne respiration sur la santé n’est plus à prouver, tant il a fait l’objet d’ études scientifiques. Nous savons par exemple aujourd’hui que le cancer, entre autre, est causé par un manque d’oxygénation des cellules. Celui-ci induit une acidité corporelle qui permet l’apparition du cancer, et celles de bien d’autres maladies !
On constate donc bien que la respiration n’a plus rien à prouver.
Maintenant, comment en faire un allié précieux lors de la méditation ?
La respiration consciente lors d’un travail de méditation
La quasi-totalité des méditations s’introduisent avec une respiration consciente. Outre son pouvoir calmant intense, cela est un formidable outils pour atténuer les bavardages de votre esprit, de notre mental. Cela lui permet de ralentir son activité en se concentrant sur la respiration, comme on s’attacherait à une ancre.
Mais si, le mental, vous savez ? Cette petite créature bavarde qui n’a de cesse de nous faire passer d’une idée à l’autre:
- La liste de courses à compléter pour le lendemain
- Le rideau de douche qu’il faut absolument penser à changer
- Le regard bizarre de la serveuse au restaurant la veille qui vous a fait penser que vous aviez quelque chose sur le visage
- Le rendez-vous de la semaine prochaine à caler
- Le robinet écocide de la cuisine qui fuit depuis 3 mois et qui vous fait culpabiliser dès que vous l’entendez
- Penser à appeler mamie
- La déclaration d’impôt à faire avant la date limite
- Le dernier truc en date qui vous a énervé
- Votre dos qui vous fait mal parce que vous ne faites pas autant de sport que vous le souhaiteriez
Typiquement, ce sont ce genre de pensées qui viendront tenter de vous détourner de votre travail de concentration, que vous connaissez bien sous le nom de charge mentale.
Lors de la méditation, la respiration vous permettra de focaliser l’attention de votre esprit le temps du voyage, au sein des eaux profondes de la détente. L’état de relaxation dans lequel cela vous plongera permettra aussi à votre cerveau de générer des ondes alpha, propices au bien-être et à la sérénité :
Vous l’aurez constaté, c’est un réel entrainement de notre esprit qui parait plus facile qu’il ne l’est réellement.
A force de pratique, on réalisera que les pensées indésirables sont de moins en moins nombreuses, et/ou que l’on s’y attarde beaucoup moins.
Toutefois, il importe de rappeler un élément important :
Dans un voyage ce n’ est pas la destination qui compte mais toujours le chemin parcouru, et les détours surtout !
Philippe Pollet-Villard