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Quand tu te sens triste et/ou émotionnellement dépassé-e, tu as deux choix :

  • Soit tu te complais là-dedans et tu te laisses envahir : ce qui est une option tout à fait respectable,
  • Soit tu développes une stratégie pour en sortir

En réalité, il n’y a pas de meilleure option, tout dépend de ce que tu souhaites.

Des fois (si tu as le temps/l’envie/le besoin) il peut être agréable d’aller au fond d’une émotion pour la vivre entièrement et la décortiquer.

D’autres fois, tu vois l’émotion, tu l’identifies, mais t’as pas envie de perdre ton temps et ton énergie avec une émotion désagréable qui te parasite.

Les deux sont ok.

Se complaire dans le malheur

Soyons honnêtes, il est parfois clairement agréable de ne pas être bien, et de rester volontairement dans cet état. C’est des fois presque chaleureux et réconfortant de maintenir cet état-là, comme s’il rendait absolument légitime la raison de notre malheur, simplement parce qu’on le vit longtemps. C’est un peu comme si une version de toi commençait à discuter avec une autre version de toi, et qu’elle disait :

C’est TELLEMENT triste/dur/décevant/frustrant/*insérer l’émotion désagréable souhaitée* ce que tu vis là!!

…et que l’autre lui répondait « Mais ouiiii, merci de compatir, et en plus….« : s’en suit généralement une liste de justifications supplémentaires visant à prouver que cet état émotionnel est plus que légitime.

Et pourquoi pas!

Après tout, le spleen, c’est classe et poétique. Adolescente, j’avais même une playlist musicale spéciale pour accompagner ces moments-là ! Ça allait de Radiohead à William Sheller en passant par Harry Nilsson, Black, les Pinkfloyd et bien sûr les chansons les plus déprimantes de Mano Solo (en plus il était mourant, histoire de rajouter au pathos). Ça mettait pas franchement la patate. Mais c’était beau.

Et puis, on fait bien ce qu’on veut avec nos différents nous, tant qu’on n’embête personne! Décortiquer une émotion pour en identifier les tenants et les aboutissants peut même être un chemin sain et efficace vers la résilience. En sortir trop tôt dans une stratégie de déni n’aurait que de mauvaises conséquences sur le long terme.
Il est donc sain d’identifier systématiquement l’émotion lorsqu’elle se présente, de l’accueillir , et de dialoguer avec elle dans le but de trouver une solution pour l’apaiser. Mais bon, il y a dialoguer et…. dialoguer…!

Ton dialogue te conduit-il à ce que tu te souhaites? Si c’est interminable, et que la réponse reste non, un conseil: arrête de dialoguer.

Et fais quelque chose.

Décider d’en sortir

Je vous partage ici mes meilleurs trucs pour sortir d’une émotion désagréable (modérée). Ces conseils ne sont probablement pas efficaces face aux pires épreuves de la vie, je le crains.

Elles restent toutefois bougrement utiles pour vous rebooster quand vous avez un petit coup de mou, un petit tracas du quotidien, une peine de cœur (modérée), ou une frustration administrative.

Quand les nuages de votre cœur sont gris, voici donc la to-do list qui s’impose à vous:

  • Regarder sur YouTube des vidéos de bébés qui goutent du citron pour la première fois
  • S’exposer au soleil quelques instants, si c’est une journée ensoleillée. S’il fait moche ce jour-là…c’est pas de chance.
  • Regarder des vidéos de « Home Coming » et se laisser toucher par l’émotion des retrouvailles. Vous en trouverez ici, ici ou ici et partout ailleurs sur le web.
  • Manger quelque chose de réconfortant (oui je sais c’est mal, mais tant qu’on va pas mal trop souvent, ça passe. Autrement, il faudra renoncer en urgence à cette stratégie qui s’avèrerait bien évidemment toxique et malsaine
  • Regarder des vidéos de gens qui dansent avec le smile. Ça marche encore mieux si c’est des personnes âgées : essayez celle-là ou celle-là
  • Méditer un instant en vous rappelant tout ce qui est chouette dans votre vie. Vous trouverez ici un super article sur la puissance de la gratitude et ici une méditation guidée pour en ressentir pleinement les effets.
  • Écouter des chansons qui vous rendent heureux – pour ma part c’est My Favorite Things de Sound of Music (la Mélodie du Bonheur). Ça doit me rappeler la candeur de l’enfance – comme la madeleine de Proust. Ceci explique surement pourquoi ces chansons me rendent instantanément le sourire.
    A vous de trouver la musique de Proust qui vous rappelle le temps où les soucis n’existaient pas. Ou qui vous donne le sourire tout de suite. Si vous n’en avez pas encore, voici votre mission absolue : trouvez-en une !

Bref…

Tous ces « trucs », même s’ils ne font pas disparaitre comme par magie le tracas initial, les font passer au second plan. On est ensuite plus aptes à gérer la situation et la problématique vécue, avec davantage de discernement et de recul.

On a tous-tes nos stratégies pour nous sortir d’une émotion désagréable…. Et vous, quelles sont les vôtres ?

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